Croyez-moi si vous voulez mais l'histoire que je vais
vous raconter est bel et bien arrivée...
Je vous en prie, ne soyez pas étonnés si je vous dis que
l'histoire que je vais vous raconter est en tous points
véridique, que c'est une vérité vraie.
Je vais vous conter une fable. C'est un mensonge mais tout n'y est pas faux. Je vais vous dire, vous raconter tant de vérités, tant de menteries, plus je mens, plus je veux mentir... La vérité quand elle a beaucoup vieilli, prend les
couleurs de la légende,
Si vous me croyez, il fera beau
Tout en avançant mon bonhomme de chemin, je me suis tout
à coup trouvé à Valangin;
Ecoutez et vous entendrez!
Plus je dirai, plus je mentirai,
La vérité et le mensonge habitent dans la même maison ...
et empruntent la même porte.
Il y a des contes qui ont été inventés par les anciens pour se divertir; mais ce que je vais vous raconter est une histoire vraie qui est arrivée à mon grand-père; il n'était point homme à mentir, et voici le récit qu'il nous a fait maintes et une fois. ... (Haute Bretagne - 1867) "Au nom de Dieu, je vais mentir. Le chacal allaite le lièvre. Le chou danse avec ses manches, et le navet chante devant lui. J'ai voulu me baigner. J'ai posé mes effets sur la plage, et ma tête à côté. J'ai dit à mes effets: "Veillez sur ma tête" et à ma tête: "Veillez sur mes effets." (proposée par le conteur Fabrice Devesa) Dans la nuit des temps,
Je vais te raconter l'histoire des plaintes et des
pleurs, l'histoire de la mélasse épaisse de Baalbek, que l'on
ne peut prendre ni avec la main, ni avec un morceau de fer,
mais uniquement avec le doigt de ma tante Oum Saïd.
Au nom de Dieu, je commence à mentir : j'ai vu une fourmi allaiter un lapin... (Liban) Il était une fois, il n'était pas une fois dans le temps où le temps se tenait dans le temps, le crible était dans la paille, l'ours jouait à la balle, le coq était barbier, le cheval cordonnier, quand je berçais ma mère et je langeais mon père, j'ai marché, voyagé par monts, vaux et vallées, déserts, plaines et bois, pendant des jours et des mois, j'ai voulu regarder le chemin parcouru et ce n'était pas plus qu'un grain de blé. Plus vous direz, plus vous mentirez . (P.J. Hélias) Cette histoire est véridique, j'y étais et j'ai tout vu, comme disait mon grand père aveugle. (Afanassiev) Et si vous ne croyez pas cette histoire, si vous ne voulez pas la raconter autour de vous, je vous souhaite d'être piqué chaque nuit par 99 puces à la fois, jusqu'à la fin de votre vie. (Afanassiev) Il y avait bien longtemps que les poules avaient perdu leurs dents quand ceci est arrivé. Celui qui m'a conté la chose était ….. lui même, à qui ses dents ne font plus mal depuis trente ans. … l'histoire est donc assez vieille pour faire un conte borgne, mais assez nouvelle aussi, pour qu'on puisse y croire un peu, sans passer pour un gobeur de lune. Moi, j'y crois tout à fait et pourtant, jamais la lune n'a brillé au fond de ma gorge. Vous êtes à votre aise ? Alors, allons-y ! (Pierre Jakez Helias) Ecoutez-moi de tous vos yeux. ! Il y avait une fois au temps où l'on ferrait encore les puces à quatre-vingt-dix-neuf livres de cuivre une patte et quatre-vingt-dix-neuf d'étain de l'autre, et où elles sautaient si haut qu'elles atteignaient le ciel de leur dos (Moldavie) (Prop par S. Cannarozzi) Il était une fois où le peuplier donnait des poires et l'osier des griottes et on mangeait, ah, mon ami ...(Moldavie) (Prop par S. Cannarozzi) C'est là que ça s'est passé. Au delà de la Mer Rouge; au delà de la Forêt Bleue; au delà des Montagnes en Verre et de la Ville de Paille. Où on râtelle l'eau et où on puise le sable(Russie) (Prop par S. Cannarozzi) Il était dans le temps les aveugles faisaient de la couture, le cul-de-jatte sautait les murs et les muets colportaient des nouvelles (Maghreb, Saïd Ramdane) (Prop par S. Cannarozzi) Il était une fois une vieille mégère aux milles astuces qui prédit et maudit et arrache les dents du chien qui aboie. Elle avait trois filles - une boîteuse, une aveugle et une sourde. Celle qui boîte traverse les montagnes; celle qui ne voit pas tricote la laine; et celle qui n'entend pas nous raconte des histoires d'où elles viennent (Algérie, Saïd Ramdane) (Prop par S. Cannarozzi) C'était au temps où les animaux parlaient
Du temps quand le lapin était frère de l'âne à cause de leurs longues oreilles; et l'escargot épousait la vache, ils avaient tous les deux des cornes; et la poule et le crocodile couvaient dans le même nid (Turquie) (Prop par S. Cannarozzi) L'étoile essaie d'être plus brillante que la lune;
Edshu transforme le juste en injuste, l'injuste en juste.
Au-delà des sept pays j'ai sellé mon cheval pour aller dans la forêt. Là j'ai mangé et j'ai bu. Puis j'ai pris mon cheval pour oreiller. Mais au réveil, on me l'avait volé. De peur et de colère je grimpai sur le sommet de la colline. Là j'ai vu un arbre que j'ai secoué si fort, que mûres, prunes et noisettes sont tombées fendant mon crâne. Puis une vieille m'a crié "Aïe! Aïe!" Ne piétine pas raves et radis. Ce n'est pas toi qui les a plantés! (Hongrie) (Prop par S. Cannarozzi) Cela fait longtemps que cela s'est passé. Mais c'est l'exacte vérité que vous le croyiez ou non (Russie) (Prop par S. Cannarozzi) Si seulement les choses pouvaient être comme je sais qu'elles ne seront pas (expression yiddish) (Prop par S. Cannarozzi) Fais attention à ce conte. C'est une histoire des choses qui n'ont jamais eu lieu. Mais nous allons supposer que ces choses se sont passées car certainement ces choses sont possibles. (Afrique) (Prop par S. Cannarozzi) Nous ne prétendons pas que ce que nous allons dire est vrai (Akan, Afrique) (Prop par S. Cannarozzi) Il faisait sa toilette M. Grandes Moustaches à la tête chauve et marmonnait, marmonnait... Et M. Rat à longues dents... Ce n'est pas moi qui dis des menteries mais les gens d'autrefois (Madagascar) (Prop par S. Cannarozzi) S'il faut que je parle, si on me presse comme un endetté, je prendrai la parole et je dirai des contes. Beaucoup est vérité et beaucoup est mensonge.
Ça s'est produit tout en n'ayant pas eu lieu.
Conte? Mensonge? Celui qui l'écoute ne discute pas.
Il n'y avait de lumière qu'à l'intérieur des maisons où ils brûlaient de l'eau dans la lampe.
"Aye Gods sakes the things that do be happening! It takes a wiseman to understand what he sees and a fool to doubt his own eyes"
"Conte ve Conte va
Il y avait une fois, c'est une vraie histoire,
"If this story isn't true, it should be!"
Si tu racontais cette histoire à une vieux bâton, il reprendrait feuilles
et racines.
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J'étais là comme cuisinière
J'étais invitée à la noce,
Mon conte n'est ni vérité, ni mensonge... c'est à vous d'y voir clair... Et moi qui suis un petit curieux,
Tout ce que je vous ai raconté, ce n'est que la
vérité, Et il m'a expédié jusqu'ici pour vous raconter cette
histoire où il n'y a rien de faux sinon peut-être un ou deux
mots. Dans une vieille baignoire, trois hommes sages sont
partis en mer par un soir d'orage. …il épousa la fille du roi et à cette occasion, ils
firent les plus belles noces dont on ait jamais entendu parler
dans le pays : Les petits cochons couraient par les rues tout
rôtis, tout bouillis et la fourchette sur le dos, et en
coupait qui voulait, et moi qui étais au repas, on me donna un
grand coup de pied dans le derrière, et ils me mirent à m’en
aller au soir. (Haute Bretagne – recueilli par Paul Sébillot)
… et en signe de réjouissance, ils firent une belle noce
: Il y avait des barriques de vin à tous les coins de rues,
des cochons rôtis qui couraient par les rues avec la
fourchette sur le dos, du poivre et du sel dans les oreilles
et la moutarde sous la queue, et qui voulait en coupait un
morceau. …et moi qui y étais, et qui avais bu un coup de trop, je dansai tant que je perdis ma coiffe. … Et on fit des réjouissances si copieuses, que le lendemain, tout le long des routes, on rencontrait les invités égaillés sur les mètres de pierre.(Haute Bretagne – Conté par Rose Renaud, de St Cast, 1879- recueillie par Paul Sébillot) J'étais cuisinier à leur noce, et comme je manquais de poivre, je mis une poignée de cendre dans la soupe. Le chef cuisinier s'en aperçut. Il me donna un grand coup de pied dans le derrière qui m'envoya au Pâtis où j'ai toujours demeuré depuis. (Bretagne) ... ça parlait du vent... du ventre... ventri, menteri...
je sais pas trop. Jusqu'à présent, j'ai pu les suivre et vous raconter fidèlement leur histoire ; mais j'ignore ce qu'ils devinrent par la suite et, comme je ne veux rien inventer, je ne vous en dirai pas plus long. (recueillie auprès de Catherine Doz, en côtes-du-Nord, 1869, par Luzel) Les anciens l'ont dit. Et si ce n'est pas la vérité, ce n'est pas moi qui ai menti, mais eux... Cette fois là, il y avait ou il n'y avait pas Ceci s'est passé du temps où les muets, ces bavards,
racontaient l'histoire qu'un sourd avait entendu dire par un
aveugle qui avait vu une course à pieds de culs de jatte qui
prenaient leurs jambes à leur cou et couraient si vite qu'un
homme chauve qui se trouvait sur le bord de la route avait
senti ses cheveux se dresser sur sa tête. J'étais invitée à la noce. Je me suis mise belle pour y aller. J'avais une robe de toile d'araignée, un chapeau de beurre et des souliers de verre ; mais quand j'ai traversé le bois, j'ai déchiré ma robe ; quand j'ai traversé la plaine, le soleil a fondu mon chapeau ; et, quand je suis passée sue la glace, mes souliers ont fait Crac ! Voilà l'histoire sortie de mon sac. Et, pour achever mon histoire, je répéterai avec Bert Neels : Mais n'écoutez pas ce que je dis. C'est tout mensonge pour les autres, vérité pour moi seul. Qu'est-ce que je peux y faire ? je me souviens...
Celui qui vous dira ce conte borgne, celui-là sera un fieffé menteur. La vérité, c'est que, dans ma jeunesse, quand on allait couper un champ de blé à la faucille, je ne pouvais pas me mettre sur le même rang que les autres à cause de ma main gauche. Il me fallait prendre le champ à l'envers et tout seul, sans la moindre compagnie. C'est pourquoi j'ai pris ma manie de converser avec moi même et de m'écouter avec bienveillance. Que la vôtre soit aussi grande à mon égard. Excusez-moi, je vous prie.
Et des lièvres écorchés, au sortir de la broche, couraient à travers les rues; poivre et sel dans leurs oreilles; moutarde dans leur derrière; et les bouts de papier sous leur nuque où l'on pouvait lire: 'Attrape qui peut ce conte!'
Et à la fin du conte on a dégusté des gourmandises - des pieds d'anguilles, des oreilles de mouches, de la viande d'œuf et des queues de fourmis
Et ils célébraient une noce avec des musiciens sans violons et sans trombones. Ils jouaient alors des flûtes sans trous. Les convives ne buvaient ni ne mangeaient rien car les assiettes étaient vides et les fourchettes debouts!
Moi j'y étais aussi. J'ai bu et j'ai mangé comme les autres; tout coulait sur le menton et rien ne tombait dans ma bouche.
Et la pastèque s'est sauvée et dans le peuplier le poisson s'est
envolé
Excusez-moi, il faut que je parte. Car une puce vient de donner naissance à un éléphant dans une banlieue de Bamako et je veux aller voir
Cette histoire est arrivée ou elle n'est pas arrivée. Mais si elle n'est pas arrivée comment l'aurait-on raconté? C'était aux temps quand les peupliers portaient des poires et les saules des violettes
Ainsi s'en va le conte, se curant les dents avec un fromager; se gargarisant avec la mer; portant le ciel sur la tête et la terre dans la main.
Mon conte est fini et là court une souris
Et qui l'attrape pourra en faire une très, très grande cape avec sa fourrure
Et cette histoire, je l'ai trouvée au pays des menteurs
Quand se passaient ces histoires?
Ouvrez les fenêtres que les mensonges puissent s'envoler
Et moi qui me trouvais là aussi, dès que la cérémonie fut finie,
Pour ce qui est de l'entendre, je l'ai entendu. Mais pour ce qui est à voir, là je ne l'ai pas vu (Moldavie) (Prop par S. Cannarozzi) L'histoire que je vous ai racontée
n'était que la moitié vraie
C'était là mon mensonge du soir. Courage pour le mensonge
Je laisse le conte là où je l'ai trouvé.
Voici ce que m'ont raconté les Anciens. Il faut les croire
Voici ce que m'ont raconté les Anciens. Il faut les croire
Si je n'ai pas dit la vérité, ce n'est pas de ma faute, c'est de ma liberté
Nous ne prétendons pas que ce que nous disons est vrai
Voilà ce que j'ai voulu dire. Légendes?
C'est fini et ce n'est pas moi qui ai menti, ce sont les gens d'autrefois.
"And about that time a flea wanted to get a haircut and so I left."
Quant à eux deux, ils ont toujours vécu joyeux et contents ensemble.
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Je portais mes souliers de saindoux Je ne suis pas payé pour dire la vérité. Je passe par une forêt où il n'y avait point de
bois, Corne de lièvre, plume de tortue, nageoire d'aigle, Le Conteur est comme un Marseillais.
Sache que l'on ne demande pas plus le prix d'un cadeau que la vérité d'un conte. (Chine) (Prop par S. Cannarozzi) "I always tell the truth, even if I have to lie"
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