Henri Cazaux- conteur, sur le site Millenium, nous donne son avis sur
le conte à l'école.
Et Philippe Campiche - conteur, qui nous donne également son point de vue :
Playdoyer pour une initiation au conte à l'école
Un article des "Arts du récit" :
La place du conte en milieu scolaire
Reflexions de Christian Tardif :
Christian Tardif a été enseignant pendant 10 ans. Depuis 1992, il est également conteur, ce qui l'a amené à réfléchir autrement à la pédagogie de l'oral.
Le Conte, un art de la transmission orale Entretien avec Christian Tardif.
Allez également faire un tour dans l'introduction de l'ouvrage d'Edith Montelle, "Paroles Conteuses" - 1996 - Editions de la S.S.P.P. ( Société Suisse de Perfectionnement Pédagogique).
Elle y aborde "Pourquoi le Conte populaire à l'école ?" . C'est précis, concis, et bien senti.
On y trouve également quelques pages sur "l'enseignant-conteur"
Un article de Praline Gay-Para - Le conte à l'école
(Merci au CRDP de Lille)
"J'appelle à la réhabilitation du plaisir dans notre
système scolaire afin que nous puissions réellement
parler d'éducation.
Le conte doit entrer vivant dans l'école, porté par une
voix, un souffle, une âme, une personnalité, une
vision du monde, c'est-à-dire par un conteur qui ne
joue pas les contrôleurs."
Allez donc faire un tour sur la page "Les enfants-conteurs" . Elle traite de la pratique de l'acte de Conter par les enfants.
Rapport du groupe de travail - Conférence annuelle de Storytellers of Canada et Conteurs du Canada, Ottawa ""Conter à l'école""
juillet 2003
Nous voici donc sur un terrain différent. Celui ou le Conte devient un support à l'apprentissage, à l'acquisition de compétences dans le domaine scolaire.
On ne peut commencer ce chapitre par autre chose que Le B.O des programmes 2002 qui insistent plus que jamais sur la pratique orale du Conte.
Voici ce qui est dit pour l'ecole maternelle :
3.3 Du rappel des événements passés au récit : découvrir les cultures orales
"Les moments où l'on rassemble le groupe pour dire un conte ou une histoire constituent un apport important pour l'accès au langage de l'évocation. Ils permettent d'aller plus avant encore dans le pouvoir de représentation du langage, en explorant des mondes imaginaires et en constituant une première culture partagée. L'immense répertoire des traditions orales est ici au centre du travail. Son exploration doit être soigneusement programmée de manière à ce que se constitue une véritable connaissance des grands thèmes (la vie, la mort, les rites de passage, la dépendance et la liberté, le courage et la lâcheté, la pauvreté et la richesse, le bien et le mal...) ainsi que des personnages qui ne sauraient être ignorés (bestiaire traditionnel, héros des principaux contes ou des classiques de la littérature de jeunesse qui inspirent à leur tour la culture orale). On prendra soin de ne pas oublier les traditions orales régionales ainsi que celles des aires culturelles des enfants étrangers ou d'origine étrangère qui fréquentent l'école. Au travers de cette diversité, il est possible d'effectuer des rapprochements qui manifestent le caractère universel de cette culture.
L'art du conteur, qui non seulement raconte mais adapte son texte à son public et dialogue avec lui, doit être ici au centre de la démarche. Le retour régulier sur les histoires ou les contes les plus forts est la règle : ils doivent pouvoir être connus et reformulés par tous les élèves. Certes, une partie de la trame narrative échappe toujours aux enfants, mais, si l'on prend soin de construire une progression qui aille des histoires les plus simples aux plus complexes, il est possible de constituer progressivement une culture des contes en s'appuyant sur l'un pour aller vers l'autre.
Là encore, jouer avec les images est décisif : les albums illustrés, les images projetées, les films d'animation et, dans un second temps, les contes présentés sur des cédéroms interactifs peuvent être des supports de la parole de l'enseignant sans, cependant, se substituer à celle-ci. Il importe de faire se rencontrer des réalisations différentes d'un même conte de manière à permettre aux enfants de s'approprier sa forme verbale plutôt que l'une de ses mises en images.
Enfin, on n'oubliera pas que la mémorisation de poèmes, de comptines, de jeux de doigts, de chansons participe largement, par leur caractère narratif, à cette construction progressive d'un riche répertoire de représentations et de langage."
(B.O. hors série n°1 - nouveaux programmes - 14 février 2002)
On retrouve également pour le cycle des apprentissages fondamentaux : GS-CP-CE1
"...C'est une première étape dans un cheminement qui a commencé dès l'école maternelle par l'accès au langage de l'évocation (rappel des événements passés, formulation de projets, verbalisation de situations imaginaires) et par la familiarisation avec la langue et la culture de l'écrit.
La fréquentation assidue des littératures orales et des albums destinés aux jeunes enfants en a été un élément décisif..."
Exposition virtuelle proposée par la BNF - Autour des contes de fées avec des pistes pédagogiques et en particulier un travail autour du thème du petit chaperon rouge.
Liste de référence de l'Education Nationale. Contes et fables. 2004
Littérature de jeunesse pour le cycle 3, document d’accompagnement des programmes.
École du conte et conte de l'école - Les Actes de Lecture n°63
"Dans le cadre d'un travail universitaire en Sciences de l'Education, Christel Duprat a mené en 1996 une recherche sur L'influence des contes sur le développement psychopédagogique de l'enfant qui l'a conduite à considérer plus concrètement la réalité pédagogique du conte. Elle présente ici quelques résultats de son enquête notamment pour ce qui concerne le statut et les usages du conte à l'école d'une manière générale d'abord, puis comparativement selon qu'on est établissement public ou privé, en classes maternelles ou élémentaires ensuite."
"Conter et débattre", par Colette CHARLET
Colette Charlet, institutrice spécialisée et membre du Groupe Français d’Education Nouvelle (G.F.E.N.), de faire d’élèves en difficulté des enfants conteurs. « Pour affronter les interrogations qui fondent l’esprit humain »
Sur le site du GFEN
"Conter des histoires pour entrer dans l'histoire des sujets"
par Colette CHARLET
Dans ce projet de Colette Charlet, institutrice spécialisée et membre du Groupe Français d’Education Nouvelle (G.F.E.N.), de faire d’élèves en difficulté des enfants conteurs, il s’agit d’une expérience originale pour développer une pratique vivante de la langue dans laquelle le recours progressif à un répertoire écrit conduit à la lecture.
Sur le site de l'A.F.L, lecture.org
École du conte et conte à l'école par Christel Duprat
(La réalité pédagogique du conte en classes maternelles et élémentaires.)
Sur le site de l'A.F.L, lecture.org
Le Conte à l'oral en situation pédagogique
Le Conte oral en classe par Geneviève Falaise - Québec
La pratique orale d'un conte : un outil pour structurer le langage en maternelle. un mémoire réalisé par Fabien Damond sur le site du CRDP de Montpellier.
une vidéo sur une expérience au Québec. La conteuse Christine Bolduc, par une initiative de la Maison des Arts de la Parole, a pu faire ce projet dans une classe de 4e année de l'École Soleil Levant à Sherbrooke.
Un affichage pour annoncer le lieu ou le moment du Conte... sur le site de "Moustache" (Il y en a d'autres sur son site)
Petits Contes de Sagesse Populaire :
http://www.contes-de-sagesse.com
Des petits contes de Sagesse récoltés en audio auprès des conteurs et raconteurs d'histoires du Monde.
Venez promener vos oreilles sur les chemins de la Sagesse populaire. Ce site est proposé par l'Association Apple-paille.
Le Conte à l'écrit.
Tout de même une légère mise en garde avec un passage de l'ouvrage "Les contes à l'école" de Serge Martin :
« Le jeune «scripteur» sait bien qu'on ne rédige pas un conte avec des ingrédients ; même si la liste est complète, il manquera toujours quelque chose.
On n'écrit pas avec une recette voire des recettes, car l'écriture comme la lecture est d'abord aventure, risque et engagement. Dans le domaine du conte, on a vite compris qu'avec de tels ingrédients on perd l'énonciation pour ne garder qu'un pâle énoncé. » (p.46)
Tiré du site de l'AFL
Ecrire une histoire collective
Ecrire des contes
Vous trouverez dans cet ouvrage de Mireille Pochard tout ce qu'il faut savoir pour vous lancer dans l'écriture de tous les types de contes : merveilleux, étiologiques, philosophiques, fantastiques, facétieux... et des fables, comptines, devinettes, charades et blagues...
(parution juin 2012)
Le conte en remédiation et en ré-éducation
Le tarot des contes
L'utilisation de ce matériel en rééducation ainsi que d'autres jeux de cartes ... par Sylvie Castaing
Contes et Causeries d'aujourd'hui
Une démarche créative et divertissante pour animer les causeries. 41 contes amusants accompagnés d’activités de causerie.Touche plus de 35 émotions dominantes tels la peur, l’amour, l’ennui, l’estime de soi, etc.
Proposé par Andrée Champagne, éducatrice ... à découvrir !
Des ouvrages :
Revenons à l'ouvrage pré-cité d'Edith Montelle, "Paroles Conteuses" - 1996 - Editions de la S.S.P.P. ( Société Suisse de Perfectionnement Pédagogique).
La deuxième partie de son ouvrage est consacrée à "L'utilisation pédagogique du Conte" : L'enseignant-conteur, exploitation, l'enfant raconte,...
Une bibliographie sur le conte comme apprentissage de la langue mise en place par le CDDP de la Moselle - sept 2010. Pour la maternelle, le primaire, le collège. Drôlement bien fournie (livres, articles, cd, cd-rom,...)
Le conte au service de l'apprentissage de la langue
Anne Popet et Evelyne Roques / Retz / 2000 Collection pédagogie pratique.
L'oral est un axe majeur, nouvellement reconnu de l'apprentissage de la langue au cycle 2. C'est précisément sur le versant de l'oralité qu'est ici abordé le conte, à contre-courant de la tradition pédagogique. 13 contes de la tradition orale française sont recueillis et analysés.
Conférence du 5 avril 2006 Cddp Boulogne
Grammaire de l'imagination :
introduction à l'art d'inventer des histoires
Gianni Rodari,
Editions Rue du monde Contre-allée - 1998
Ecrivain italien, surtout connu en France comme auteur pour la jeunesse et "pédagogue de la créativité", Gianni Rodari a regroupé ici idées et propositions destinées aux parents, enseignants, formateurs..., à tous ceux qui s'intéressent aux processus de l'imagination.
Le Conte en pédagogie et en rééducation
J.-M. Gillig,Inspecteur de l'Éducation nationale, formateur à IUFM de Strasbourg
Dunod - Collection Enfances - 2005
L’usage du conte se généralise, tant à l’école maternelle qu’à l’école élémentaire, et inspire aussi bien les activités pédagogiques que l’aide rééducative aux enfants en difficulté. Jean-Marie Gillig en propose ici une approche didactique...
Approche théorique du conte. Le conte dans la littérature pour enfant. L’analyse structurale du conte. Le merveilleux et le symbolique. Pédagogie du conte. Conter, jouer, lire, écrire des contes. Le conte et les enfants mal lisants. Le conte dans pratiques rééducatives. Entre psychothérapie et pédagogie. Bibliographie. Index.
Contes et diversité des cultures -Le jeu du même et de l'autre
Decourt Nadine , Raynaud Michelle
CRDP Lyon - Date de parution : 01/10/2003 - 196 pages
A l'heure où l'éducation à la citoyenneté est plus que jamais à l'ordre du jour, où la question de la différence est en débat (différence culturelle, différence des sexes), le conte est un objet de découverte anthropologique inépuisable de la maternelle à l'université.Qu'est-ce que le conte ? Comment opère la variation ? Dans cet ouvrage, le lecteur trouvera une présentation de quelques expériences représentatives d'une démarche : jeu de la variante, exploration du même et de l'autre, travail de décentrement obligeant à des aller-retour entre théories et pratiques.
Points de vue de Conteurs, d'Enseignants... et autres avis éclairants :
François Kokelaere - Cie l'Heure du Thé -
"Bonjour et bravo pour votre site bourré d'informations et de liens passionnants.
Ce que je n'y ai pas trouvé, c'est une réflexion sur le comportement, paradoxal et surprenant, souvent désarmant, de nombreux institutrices et instituteurs, appelons les "instits", pour faire court (sauf le respect que je leur dois et toute l'affection, sincère, que je leur porte) qui durant les séances à destination du Jeune Public, ont des comportements étranges.
Il y a quelque jours, deux d'entre elles papotaient pendant le spectacle et parlaient si fort, qu'elles couvraient le murmure des enfants. J'ai dû diminuer la voix, jusqu'à murmurer afin qu'elles comprennent que leur attitude était déplacée. Elles se sont tues, l'espace d'un instant, pour reprendre de plus belle. Les mêmes instits sont parties après la séance sans un commentaire, ni même un au revoir... Elles n'avaient pourtant pas l'air fâchées, seulement désintéressées! N'est-ce pas pire?
La séance suivante, une autre, se jetait sporadiquement sur les enfants immobiles, en prétextant leur agitation (?), il se trouve que les enfants en question, pour une fois, n'avaient jamais été aussi calmes. Ceci mettait une pression énorme sur les autres enfants (on ne parle même pas des petits en question qui se retrouvaient propulsés dans un coin, sans avoir compris ni pourquoi, ni comment...), les déconcentrait et les déstabilisait (on parle encore moins de l'artiste qui devait faire appel à toute son expérience pour rester concentré).
Comme si, ces instits n'acceptaient pas que l'enfant prenne un moment de plaisir, qu'il puisse s'exprimer, rêve, voyager, exister en dehors de leur autorité.
Comme si ces instits n'arrivaient pas à dissocier ce qu'ils vivent au quotidien avec les enfants, du moment privilégié du spectacle, un peu hors du temps. Justement ce moment magique où les enfants échappent, l'espace d'un instant, à la contingence quotidienne.
Comme si les instits ne supportaient pas qu'un élément extérieur vienne bouleverser leurs habitudes.
Comme si les instits considéraient les enfants comme "leur chose" et qu'eux seuls savaient ce qui est bon pour eux...
Ne croyez-pas que cette situation est exceptionnelle, elle est beaucoup plus courante qu'il n'y paraît, et principalement en milieu rural, lorsque les enfants et donc les instits, n'ont que très peu accès au spectacle vivant. Dans le département où je sévis (le Cher), on estime à 40% des enfants, essentiellement ceux qui vivent en milieu rural, qui n'ont pas ou peu, accès à la culture durant leur cycle du premier degré. Pour le second degré, c'est un peu mieux, puisque le Conseil général essaie que tous les enfants aient accès à "au moins" (même si cela peut paraître dérisoire) un projet artistique durant les quatre ans de leur cycle. Quant au lycée, là, c'est le désert. Alors comment voulez-vous que les instits, issus du même désert culturel, aient le goût et la pratique du spectacle vivant. Acculturés ils ont été, ne nous étonnons pas qu'ils acculturent!
Bien sûr, ils ont toutes les excuses du monde face à l'énorme travail que demande l'encadrement de nos petits diables mais ne faudrait-il pas déjà, qu'eux-mêmes, disposent d'une formation sérieuse à l'IUFM concernant l'attitude, l'approche et l'utilité du spectacle vivant car ils donnent l'impression d'être totalement désarmés, désorientés, désintéressés. Ne serait-il pas nécessaire qu'ils possèdent un minimum de culture générale, quelques repères, quelques outils?
Les quelques fois où j'ai eu l'occasion d'intervenir en IUFM, j'ai été atterré par le niveau et le comportement des futurs enseignants et du renoncement des formateurs. Comme si il y avait une véritable rupture entre la jeune génération qui devient instit par nécessité et l'ancienne qui était avant tout passionnée.
Ce qui me terrifie dans tout cela, c'est qu'au milieu de toutes ces dérives comportementales, de toutes ces fermetures, de toutes ces contradictions, il y a les "p'tiots", qui ne demandent qu'à découvrir le monde et à s'ouvrir aux autres. Encore faut-il que les adultes n'en fassent pas les otages de leur souffrance existentielle?
Toutefois, ne généralisons pas. La grande majorité des enseignants sont des gens ouverts, cultivés et qui tentent, contre vents et marées, de faire leur travail le mieux qu'ils peuvent, dans des conditions souvent extrêmement difficiles. Mais comme par hasard, ce sont rarement ceux-là qui sont les plus fermés...
Bien cordialement.
François Kokelaere - Cie l'Heure du Thé (Mai 2008)
Pour en savoir plus sur ce conteur : http://www.heureduthe.com